Avertissement
On n’avoue pas des défauts en plaidant son innocence et de plus Illustres que moi ont opposé une préface à leurs détracteurs.
Ce n’est pas parce qu’un genre littéraire n’est plus à la mode, qu’il est condamné. Qui pourrait dire que nos contemporains sont dégoûtés des maximes, alors que personne ne leur en propose ? Cette lecture conviendrait même très bien à la hâte de notre siècle.
Ce n’est pas par facilité que l’on écrit des maximes, quand leur réussite donnerait l’impression qu’elles sont d’une écriture facile.
Ce livre ne contient pas que de brèves remarques et l’ampleur de certaines a pu les tirer jusqu’à la réflexion, — qui repose d’un rythme sautillant en donnant du poids au texte.
Le classement en douze chapitres remonte au précédent recueil, Corollaires ; les cases de ce parcours initiatique se sont révélées très accueillantes une seconde fois, si bien qu’il eût été possible de truffer de nouveautés le premier état des pensées. Mais on me pardonnera le plaisir que j’ai pris à renaître en recommençant. En outre, à la différence d’une seule œuvre toujours provisoirement arrêtée, une suite distincte ne donne-t-elle pas nettement l’idée d’une nouvelle période ?